S’arpenter soi comme on part en pèlerinage
S’aventurer chaque matin avec la seule intention de marcher,
Avancer au gré des chemins de terre, de boue et de cailloux,
Traverser les vents et les ondées, tantôt fardeaux tantôt saluts
Sentir les gravillons sous la semelle et devancer les écorchures
Sauter avec joie dans chaque ruisseau pour s’y décrasser
Et se laisser surprendre par la beauté des horizons.

Un pas après l’autre, se détacher du temps,
Se fier à la providence et s’ouvrir à l’inconnu
Marcher, encore, et recommencer
Au rythme de son souffle,
Fouler ses intra terres.

FOULER NOS INTRA TERRES

Noémie Delfine

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